Historique du Carmel de Luçon
En 1845, suite à la tourmente révolutionnaire, Mgr Baillès, nouvel Évêque de Luçon, trouve son diocèse totalement dépourvu de monastères contemplatifs. Disciple fidèle de Sainte Thérèse d’Avila, il cherche à implanter un carmel près de son évêché pour que la prière des carmélites soutienne son apostolat.
La fondation souhaitée naît le 18 avril 1847 avec cinq carmélites de Nantes. Les débuts sont très difficiles et sont vécus dans une grande pauvreté.
Les vocations tardent à venir, car dirigées plutôt vers les nouvelles congrégations apostoliques que deux prêtres vendéens venaient d’établir. L’esprit de foi et le courage des fondatrices permirent cependant au Carmel de demeurer et de se développer.
L’année 1875 fut terrible avec la mort de trois des fondatrices (épidémie) au même mois d’avril. Et la Sœur Anne qui semblait indiquée pour prendre le relais avait été envoyée en 1872 pour relever le carmel de Saint Germain en Laye.
Les lois françaises du début du vingtième siècle et les deux guerres mondiales obligèrent les carmélites de Luçon à envisager des solutions d’exil qu’elles n’eurent pas à mettre en œuvre. Contrairement à beaucoup d’autres monastères, elles purent demeurer sur place tout le temps de la tourmente et même aider matériellement des monastères situés au cœur du conflit.
Les carmélites de Luçon ont toujours vécu du travail de leurs mains qui leur a permis de se suffire et d’entretenir le monastère. Les constructions sont monastiques, claires, classiques et sobres, en pierres de la région, réalisées entre 1850 et 1858.
Des travaux très importants de restauration ont pu être réalisés au cours des dernières décennies : Chapelle en 1996-1997, cuisine 2001, rénovation générale des cellules et offices en 2007-2008, cloîtres 2013. Ces travaux ont permis d’accueillir dans de bonnes conditions, des Sœurs aînées de monastères qui fermaient.
Notons en particulier en 2008 l’accueil des cinq sœurs du carmel de Pamiers (Ariège) et d’une sœur du carmel d’Aire / Adour dans les Landes.
En 2014 : deux sœurs du carmel du Dorat (Haute Vienne) viennent s’y ajouter. Et en 2016, lors de la fusion avec le carmel de Chavagnes en Paillers (Vendée), cinq nouvelles sœurs rejoignent à leur tour la Communauté.
Par ailleurs, une carmélite de Luçon demeure au Carmel d’Alep (Syrie) qu’elle a rejoint en 1987 pour la refondation voulue par la Congrégation romaine en charge de la vie religieuse ; et une autre Sœur a rejoint le Carmel de Nazareth (Terre Sainte) en 1993 pour aider ce monastère à continuer sa mission.
Placée sous le patronage du Cœur de Jésus, la Communauté, constituée d’une vingtaine de sœurs provenant de six carmels différents, poursuit au cœur de l’Eglise sa belle mission de louange et d’intercession pour notre monde en feu.