Où nous trouver ?
Accueil monastique à la demande et selon nos possibilités.
Carmel de Fourvière
21 rue Roger Radisson
69005 Lyon
Tél. : 04 78 25 19 68
Contact : Sr Chantal
Horaires des offices : cliquez ici
Et aujourd’hui… comme hier,
les carmélites veillent dans la prière pour accueillir « Celui qui vient dans le monde … »
« Il est temps de poursuivre l’engagement à la transformation intérieure de notre cœur et de notre esprit en Jésus-Christ… »
- A travers une vie de prière continuelle, de fréquentation assidue de la Parole de Dieu,
- Dans un équilibre de Vie caractéristique, fait de solitude jusque dans le travail et de vie fraternelle intense
- C’est le choix d’investir nos meilleures énergies sur une réalité petite, pauvre, et insignifiante aux yeux du monde…
P. Saverio CANNISTRA, Préposé général de l’Ordre du Carmel.
Comme nous le disait Madeleine de SAINT JOSEPH : « Prenez toujours le moment présent pour en faire bon usage, car vous n’avez que cela entre vos mains »
Notre vie au carmel, c’est le lieu du travail de la Vive Flamme d’Amour, c’est un laboratoire de l’amitié fraternelle dans la diversité des générations, des cultures…
… Afin que tout homme découvre et grandisse aujourd’hui en Christ…
Car Aujourd’hui comme hier, « le monde est en feu… On voudrait pour ainsi dire condamner de nouveau Jésus- Christ » Ste Thérèse d’Avila.
Aperçu historique
Fondation : 9 octobre 1616
C’est Madeleine de saint Joseph, une des premières carmélites française, qui a fondé notre carmel, sur la demande de Mme d’Halincourt, dont le mari était gouverneur de Lyon. Elle partit de Paris, du monastère de l’Incarnation, premier carmel de France, avec 7 compagnes dont une novice, le 29 Août, et arriva à Lyon le 12 septembre. Nous sommes en 1616 ! Après une attente de quelques jours, le monastère prévu sur les pentes de la Croix Rousse étant fin prêt, elles s’y installèrent le 9 octobre. Il fut dédié à Notre-Dame de la Compassion, mystère qui habitait le cœur de Madeleine de saint Joseph : n’avait-elle pas eu une vision de la Vierge Marie, portant son Enfant mort dans les bras, et celle de Blandine lui faisant connaître les tourments soufferts pour Jésus-Christ ? L’image de Blandine l’accompagnera jusqu’à la mort. A la Restauration (1815), un deuxième titulaire fut ajouté : saint Joseph.
Notre monastère était donc, à l’origine, sous la juridiction de Pierre de Bérulle ; il était autorisé à recevoir 40 sœurs. en vue des fondations nouvelles envisagées. C’est ainsi qu’à la fin du XVII° siècle on se trouva avec un grand monastère, recensé comme un des plus beaux édifices de Lyon par les historiens de la ville. (Clapasson)
1792 la Terreur !
La chapelle, avec ses œuvres d’art, fut détruite ; les carmélites expulsées le 4 octobre : elles étaient alors 35 religieuses et 2 sœurs tourières, qui vécurent cachées dans Lyon, réparties en 3 groupes ; L’une d’elle, Madeleine de la Croix fut guillotinée le 5 avril 1794, place des Terreaux, 8 autres furent emprisonnées pendant 9 mois. Dès la fin de la Terreur, elles purent se retrouver ensemble ; en 1804, elles s’établirent, non pas au monastère de la Croix Rousse (on leur demandait un prix exorbitant pour le récupérer) mais dans une maison située sur la colline de Fourvière, 27, montée de Saint Barthélémy ; en 1815 , elles purent reprendre l’habit religieux et la clôture fut rétablie.
Sur cette colline de Fourvière, en 1850, est acheté un terrain, rue du Juge de Paix, actuellement rue Roger Radisson, et reconstruit un monastère plus simple, selon les plans du premier couvent (au modèle de Malagon). La chapelle est bénie le 3 mai 1857, l’autel consacré le 17 octobre 1891 ; dès cette période, des relations s’établissent avec nos Frères carmes que le Cardinal de Bonald nous donne comme confesseurs. Le Général de notre Ordre vient par deux fois nous voir, il nous a prêché une retraite avant d’être élu à Rome. Et notre Cardinal nous demande un vote du chapitre qui acquiesce à sa demande. Nous suivrons désormais les Constitutions et Cérémonial de l’Ordre selon les us de la Congrégation d’Italie. Il en sera ainsi jusqu’en 1926, date à laquelle toutes les carmélites de France adopteront le texte romain.
En 1939,
Lors de la seconde guerre mondiale, le maire de Lyon demandant que « les bouches inutiles » quittent la ville, nous trouvons refuge au Carmel du Dorat ; à notre retour en Août 1940, nous trouvons installées chez nous les carmélites de Verdun, qui repartent chez elles en Décembre de cette même année.
La guerre de 1940 a intensifié les relations directes entre carmels, mais les monastères peinent à rétablir l’équilibre de vie de leurs communautés affaiblies dans leurs ressources et leurs santés. Préoccupée de cette situation, une de nos Prieures, Mère Marie de la Trinité, écrit pour lui en faire part au Pape PIE XII, une lettre qu’elle confie à Jacques MARITAIN, nouvel Ambassadeur au Vatican. Elle sollicite le rétablissement de la tradition d’un Visiteur faisant le lien entre les Carmels et les aidant à maintenir leur vitalité. Le nom du Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus est suggéré. Quelques temps après, le P. Marie-Eugène est nommé Visiteur apostolique pour la France et la Constitution apostolique « SPONSA CHRISTI » s’en suivra.
Tout au long de sa route, le carmel de Fourvière a donné naissance à d’autres carmels : Marseille (1623), Grenoble (1649), Montélimar (1860), Londres I (1865), Domrémy (1901), Saint-Etienne (1922), et collaboré aux fondations de Aix en Provence (1625) et Arles (1632).
Dans nos chroniques, sont mentionnées quelques grandes figures marquantes : Madeleine Léonor de Jésus (1666-1723), arrière-petite fille de nos fondateurs, Augustine de la Miséricorde (1692-1757) actrice de la Comédie Française qui vécut ici une très belle montée Spirituelle dont témoigne son petit livre sur la Miséricorde.