Où nous trouver ?
Monastère du Carmel de la Sainte Mère de Dieu
14 rue Marès
32 700 Lectoure
Email : carmel.lectoure@laposte.net
Au pays des Mousquetaires et des vieilles pierres…
Le Carmel de Lectoure est situé sur le rempart Nord d’une de ces nombreuses et pittoresques petites ville fortifiées, pleines de charmes, de la campagne du Gers, en Gascogne.
Perché sur son piton rocheux, cette ville, qui est un village tout en longueur, traversée par une unique rue centrale, offre depuis 1623 l’hospitalité à notre monastère. Ce dernier est toujours campé sur son lieu de fondation, malgré les bourrasques de l’histoire et la durée des siècles. Les vieilles pierres, les coins et les recoins échappant à la géométrie de nos esprits modernes et rationnels, en font tout le charme. Tandis que la multitude des sœurs qui ont passé le témoin de la prière silencieuse aux générations successives y a déposé une âme. La patine de la prière sur le bois et la pierre…
Une autre de ses caractéristiques est d’avoir un horizon à double-face… Un horizon orienté vers l’intérieur, la face sud, côté ville, qui nous offre une plongée sur le jardin intérieur, lieu de l’Epoux et de l’Epouse. Et un horizon orienté vers l’extérieur, côté nord, nous offrant une vue panoramique imprenable sur les vallons du Gers, comme vous le donne à deviner la photo ci-dessus. Lieu d’émerveillement devant les beautés de la nature, au gré des saisons, nous ouvrant à la beauté et à l’ample espace trinitaire de Dieu-même. Les sœurs du noviciat, et les sœurs malades à l’infirmerie, en sont les premières bénéficiaires, chacune à son étage et dans son corps de bâtiment.
Tandis que les pierres veillent sur les sœurs, les sœurs veillent sur les âmes. Tels des mousquetaires « a lo divino ».
Une longue traversée de l’histoire…
Le Carmel de Lectoure, sous le patronage de la Ste Mère de Dieu, a été fondé le 8 septembre 1623 par Mère Marie de la Trinité (Marie de Sevin, veuve du Sieur du Coudray). Elle était une des premières professes de Paris (le 24 décembre 1605), formée par les premières sœurs espagnoles et compagnes de Ste Thérèse d’Avila, arrivées en France en 1604.
Alors que des luttes intestines entre catholiques et protestants semaient le désordre et la misère dans le peuple de la ville de Lectoure, le nouveau Gouverneur nouvellement nommé par Louis XIII, Antoine de Roquelaure, pair et Maréchal de France, offrit une part de son domaine pour la fondation d’un monastère de carmélites, avec mission de prier pour le bien des corps et le salut des âmes… Venues du Carmel de Toulouse, les huit premières carmélites arrivèrent à Lectoure le 8 septembre, conduites par les Pères de Bérulle, Gallement, et Duval et prirent possession du monastère ce même jour. Mère Marie de la Trinité, que tout le monde appelait « La Mère Sainte » en a été prieure jusqu’à son départ pour la fondation d’Agen, fin 1628.
La chapelle, faute de moyens, ne sera bâtie que 50 ans plus tard avec l’aide de dons de la famille royale et de familles aisées de Lectoure, en remplacement de l’oratoire initial.
Entre 1793 et 1826, les carmélites, chassées du monastère par les évènements de la Révolution, furent dispersées dans des familles de la ville, tandis que le monastère était affecté à différents usages : maison d’école (sous la cire des lambris et des stalles on distingue encore des taches d’encre et des graffitis écrits à la plume par les élèves des années révolutionnaires… n’est ce pas émouvant ?!), puis prison pour prêtres insermentés et prisonniers espagnols, enfin locaux à l’usage de l’armée. La chapelle, quant à elle, a servi de grange, puis de salle de spectacle pour représentations patriotiques.
En 1826, les deux sœurs survivantes aidées de Mère Fleur de Ste Thérèse et quelques sœurs, toutes du Carmel de Montauban, entreprennent de racheter le monastère et d’y restaurer la vie religieuse. Au XIXe l’essor des vocations permet à des sœurs de Lectoure de prendre part à une fondation en Australie et d’en envisager une en Suisse.
Depuis, la vie conventuelle se poursuit unie à l’intercession et au sacrifice du Christ qui récapitule toutes les turbulences de l’histoire et la traversée des siècles. Vie de prière continuelle et cachée, intégration du temps dans la stabilité de l’« Etre devant Dieu pour tous » (S Thérèse-Bénédicte, Edith Stein).
Notre travail…
- La fabrication d’hosties gravées
- La confection de vêtements et de parements liturgiques, la confection de linge d’autel
- La location d’aubes de communion et la confection d’aubes de servants de messe
- Le travail de cannage
- La broderie
- La confection de petits objets artisanaux
Horaires
Dimanche : Laudes à 8h, messe à 9h.
Tous les jours vêpres à 17 h.
Semaine : voir le site messes.info https://messes.info/lieu/32/lectoure/chapelle-du-carmel-carmelites